Des photographes attendent impatiemment devant le bâtiment. Une bonne trentaine dans le champ, on imagine aisemment qu'il y en a plus derrière. Ils espèrent surement faire l'image du siècle, et s'interrogent déja sur le prix qu'ils vont en demander à tel ou tel journal friand de sensations.
Un rugissement de moteur se fait entendre, la caméra se tourne, tous les papparazzis sont à l'arret, prêts a dégainer leur appareil photo. Quelques uns se bousculent pour avoir un meilleur angle. La berline noire s'arrete dans un crissement de pneus, les flashs crépitent, c'est la grosse bousculade. La portière s'ouvre tant bien que mal, la star sort du véhicule avec son fils dans les bras, et fend la foule pour entrer dans le batiment. Toujours les incessants flashs des appareils en mode "rafale", ils auraient pu mettre un son de tiroir-caisse c'etait pareil.
La porte se ferme, les photographes tentent un dernier cliché par les vitres floutées de l'immeuble. Un autre véhicule semble arriver, chic encore de l'image à vendre!
Nous ne sommes pas à Cannes, nous sommes à Gaza, et le gamin porté par son père était couvert de sang et inconscient.
